La pénalisation du client ne fera pas disparaître la prostitution, mais jettera dans une extrême fragilité et précarité les prostitué-e-s.
Contraint-e-s d’exercer dans des lieux clandestins, les prostitué-e-s seront tenu-e-s éloigné-e-s des services de santé et de dépistage. Elles et ils seront ainsi exposé-e-s aux agressions tout en vivant dans la hantise du contrôle policier. La criminalisation et la stigmatisation des personnes prostituées ne feront qu’aggraver leur misère.
Plutôt que d’exercer la répression directe (délit de racolage) ou indirecte (pénalisation des clients), l’Etat doit donner les moyens pour favoriser l’accès des personnes prostituées aux droits sociaux : protection sociale, accès au logement, droit au titre de séjour, à la justice, au droit d’association, à l’éducation et à la formation pour aider celles et ceux qui veulent sortir de la prostitution.
Par contre, l’État doit agir sans pitié et avec tous les moyens nécessaires, financiers comme policiers, pour mettre fin aux agissements esclavagistes des trafiquants et des proxénètes, et permettre le démantèlement de leurs réseaux français et internationaux -
Laura