Laura Laufer est l'auteur du livre Jacques Tati ou le temps des loisirs, publié aux Editions de l'If.

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Nouvelle page d’Histoire pour l’ancien Musée des Colonies

Cité de l’Immigration, "On bosse ici, on vit ici, on reste ici" : des actifs pour nos retraites ! Régularisation !




Vous êtes dans la rubrique LA VIE A L’IMPROVISTE proposée par LA TOUPIE TOURNANTE où il s’agit de voir, de lire, et d’entendre la vie à l’improviste

et la preuve, la voici :

Les travailleurs sans papiers, en grève, occupent l’ancien Musée des Colonies : déjà 20 jours d’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.
à Paris. Communiqué commun en fin de page.

Assez de régression ! Assez de casse sociale ! Avec la régularisation des travailleurs sans-papier, ce seront de nouveaux actifs pour nos retraites !

BESOIN D’ARGENT POUR LES GREVISTES. Faites un don en ligne à l’une des organisation de soutien. Voici quelques adresses :www.educationsansfrontieres.org/ , www.cimade.org, www.ldh-france.org... Chèques à l’ordre de : CGT 263 rue de Paris.93100 Montreuil. Préciser au dos du chèque : solidarité sans papiers

- LES STATUES MEURENT AUSSI.
« Pourquoi l’art nègre se trouve-t-il au musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? »
En 1953, Alain Resnais et Chris Marker posent la question dans Les statues meurent aussi, film de 30mn. Ils y dénoncent le pillage de l’art africain par nos musées et le marché de l’art : ce film fut interdit durant huit ans en France. LE FILM est en BAS DE PAGE.

Occupation de la cité de l’immigration Porte Dorée

Ils sont des centaines qui





occupent la Cité nationale de l’histoire de l’immigration à Paris-Porte Dorée. Après un an de grève, ils exigent du gouvernement de tenir ses engagements du mois de juin dernier.
En juin dernier, le gouvernement s’engageait à donner aux 6.804 travailleurs sans-papiers grévistes le droit au séjour et au travail jusqu’au 30 septembre dernier en attendant l’examen des dossiers.
Sur les 1.870 dossiers déposés dans les préfectures, seules 58 autorisations de travail ont été obtenues.

Voici trois photos prises par Laura le 11-10-10 avec la complicité de grévistes de l’entreprise multinationale d’intérim Manpower et des occupants de la Cité de l’immigration.

Yatte sous l'œil du bœuf.Gréviste de Manpower. Photo Laura L.

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Le sourire d’Amady.Photo Laura L.

La bande des quatre. Gakou, Yatte, Macire, Amady. Photo Laura L

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Les travailleurs en grève sans papiers occupent l’ancien musée des colonies
- Communiqué commun

CGT, FSU, Solidaires, Ligue des Droits de l’Homme, Cimade, Autremonde, RESF, Femmes Egalité, Droits devant.

Déjà 20 jours d’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration
à Paris.

Depuis le 7 octobre 2010, à la veille anniversaire de leur grève engagée le 12 octobre 2009, plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers occupent la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration à la Porte Dorée.

Ils font partie des 6804 travailleurs-es sans-papiers qui ont participé au mouvement de grève de l’an dernier. Avec les onze organisations syndicales et associations engagées à leur côté, ils revendiquaient alors des critères objectifs de régularisation applicables sur l’ensemble du territoire, garantissant l’égalité de traitement entre les salariés et ce, quels que soient l’entreprise et le département.

Au mois de juin, des négociations ont permis de définir ces critères. Dans ce cadre, le gouvernement leur avait reconnu leur qualité de salariés-es et de grévistes (« Addendum » et lettre n°340 du Ministère de l’Immigration en date du 24 juin 2010) et il s’était engagé à ce que le dépôt de leurs dossiers soit immédiatement suivi par la délivrance d’une autorisation provisoire de séjour et de travail.

Or, au 6 octobre, alors que 1 800 dossiers avaient été déposés, seuls 58 titres de séjour (récépissés, autorisations provisoires de séjour, cartes de séjour) avaient été délivrés.

C’est pour dénoncer ces lenteurs et ces atermoiements et pour exiger le respect des engagements pris que l’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration a été décidée.

Depuis, des négociations ont été engagées entre les organisations syndicales et le Ministère de l’Immigration.

Les représentants du gouvernement ont admis que le dispositif prévu avait mal fonctionné et que la responsabilité des dysfonctionnements constatés incombait à l’administration.

Ils ont envisagé diverses formules pour dépasser le blocage constaté.

Pour leur part, les représentants syndicaux, tout en prenant acte des formules présentées, ont rappelé qu’il n’y avait aucune raison de « faire payer » aux grévistes les blocages qui perdurent : un récépissé autorisant le travail doit être délivré à chacun des 6804 grévistes en vue de leur régularisation, et immédiatement pour les 1 800 dossiers déjà déposés.

Reste à passer des paroles aux actes. D’ici là l’occupation de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration se poursuit, et nous appelons à une mobilisation renforcée pour soutenir cette occupation.
Paris, le 25 octobre 2010