Ce court métrage a été réalisé par les étudiants de la section cinéma de l’école du Freedom Theâtre de Jénine -
L’ Etat d’ Israël s’acharne contre le Freedom Theâtre.
Le 4 avril 2011, le lâche assassinat de Juliano Mer Khamis directeur du Freedom Théâtre de Jénine, ne portait pas de coup fatal à l’œuvre que sa mère, l’infatigable Arna, et lui-même ont fait vivre : le Freedom Théâtre.
Cette œuvre naquit à Jénine.
La ville était devenue martyr en 2002, quand l’armée israélienne, lors de la Seconde Intifada, semant de nouveau la mort, l’occupa et rasa plusieurs quartiers du camp de réfugiés palestiniens, dont l’un fut aplani au bulldozer laissant plus de 4000 sans-abris.
L’école de théâtre du Freedom Théâtre de Jénine avait, alors, pu faire renaître ce lieu où jeunes et adultes créent, défiant par l’imaginaire, les obstacles sociaux et l’isolement culturel qui sépare Jénine de la Palestine et du monde.
Cet été, les jeunes du Freedom Théâtre tournaient en France avec la pièce Sho Kman qui dit la violence quotidienne de la vie sous l’occupation.
Dix jours après leur retour, le 27 juillet à l’aube, un raid de soldats israéliens cagoulés saccageait les locaux du théâtre, arrêtait le régisseur Adnan Naghnaghiye et Bilal Saadi, du Conseil d’administration et les enfermait dans les prisons de haute sécurité de Jalame et de Meggiddo en territoire israélien. Bilal a subi un interrogatoire très dur.
Le 6 août dernier, le jeune acteur Rami Awni Hwayel pressenti pour jouer Pozzo dans En attendant Godot par le Freedom Théâtre, arrêté, menotté et les yeux bandés, à un checkpoint était incarcéré, lui aussi, pour des motifs administratifs.
Les premières représentations d’ En attendant Godot à Haifa et Jénine ont été annulées et Rami craint de ne pouvoir se rendre au Theâtre Public de New York où on l’attend pour jouer Pozzo en septembre.
L’État israélien viole une fois de plus le droit international, en mépris total de la quatrième convention de Genève, par l’utilisation banalisée de la détention administrative.
Sa violence acharnée contre le Freedom théâtre veut briser tout espoir de liberté et de création pour les Palestiniens de Jénine. Son armée sème la terreur contre le Freedom Theâtre dans le seul but de l’anéantir : il s’agit là d’un crime contre l’esprit, d’un crime contre un peuple.
Ne laissons pas faire : libération immédiate d’Adnan Naghnaghiye, de Bilal Saadi et de Rami Awni Hwayel !
Laura
Signez la pétition en ligne http://www.solidaritefreedomtheatrejenine.com/spip.php?article1
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