Leçon d’histoire... et de géographie.
Avec les Straub invités de Fondu au Noir (radio Libertaire 1990 ?-1992 ??) :
A la veille des célébrations de la bataille de Verdun, j’ai pensé extraire de mes cassettes de conversations avec Jean-Marie Straub et Danièle Huillet ce qui concerne la géographie et l’histoire du territoire messin.
Sachant que les Straub sont intarissables- ici nous passons par la description du territoire et par l’histoire : Sedan, l’écrasement de la Commune, Maastricht, les fondations de la nouvelle Europe, la Guerre en Irak, Sarajevo pour finir sur Verdun.
Tous les films de Straub partent d’un texte : musical, littéraire, politique …
Pour tourner Lothringen ! ils ont lu Colette Baudoche de Maurice Barrès. Autant dire qu’il s’agit de la France et de l’Allemagne, Colette Baudoche se refusant par un NON net à un séduisant jeune Allemand. Vous lirez ici la préface de Maurice Barrès claire sur ses intentions.
Je précise que le point d’exclamation est dans le titre du film qui se traduit par la Lorraine ou la Lotharingie, la langue allemande supprimant ici l’article. Ce point s’écrivant en allemand sans espace (internet s’acharne à corriger !), il peut signifer de l’affectif ou l’usage du vocatif et bien d’autres choses : le mieux est d’aller voir le film pour en découvrir le sens, le cinéma des Straub étant toujours d’une extrême rigueur, densité et précision
Il me plait aussi d’associer ici deux peintures de Frédéric Bazille, peintre impressionniste à deux images de Lothringen ! Bazille est connu pour ses figures en plein air, une peinture remarquable par la densité donnée à la lumière naturelle. Ceci n’est pas sans lien avec la clarté, le réalisme et le rôle clef joué par la nature dans une grande partie de l’œuvre de Danièle Huillet et Jean- Marie Straub.
J’ajoute qu’en août 1870, le peintre s’était engagé par patriotisme. Lors de son dernier assaut contre les Prussiens, ses camarades d’infortune rapportent que Bazille se mit à crier en se levant ‘’Surtout ne tirez pas sur les femmes et les enfants ‘’ puis mourut. C’était durant la Bataille de Beaune-la-Rolande, le 28 novembre 1870. Frédéric Bazille avait 28 ans.