DEUX FILLES AU TAPIS (...ALL THE MARBLES / CALIFORNIA DOLLS)
de Robert Aldrich
Etats-Unis - 1h53 - 1981 - VOST
Avec Peter Falk, Vicki Frederick, Laurene Landon, Burt Young

MEMOIRE DE CINEMA : séance présentée et suivie d’un débat sur le film.
Une place achetée = la deuxième est offerte !

Mardi 11 février à 20h30 - au cinéma Le Rex
Programmation et animation Laura Laufer
http://www.cac-le-rex.fr/index.php/a-l-affiche/du-5-au-11-fevrier-2014/20-deux-filles-au-tapis
364 Avenue de la Division Leclerc, 92 290 CHATENAY-MALABRY
Tél. : 01 40 83 19 73
Transports en Commun :- RER B (Robinson) puis bus 195 (Butte Rouge)
 Ligne 12 du Paladin-Ligne 195 - 194 et 379 de la RATP (Cité Jardins - Butte Rouge). Parking de l’esplanade : souterrain, gratuit et surveillé .
Cinéma accessible aux personnes à mobilité réduite.

Les California Dolls, Iris la brune et Molly la blonde, sont catcheuses professionnelles. Harry Sears est tout à la fois leur manager, leur confident et leur « nounou ». Ensemble, ils sillonnent les Etats-Unis, dans une vieille décapotable, s’arrêtant dans les motels de bords de route et les restaurants bon marché. Cependant, le trio a de l’ambition et Harry recherche avec opiniâtreté LE contrat qui leur assurerait à tous argent et notoriété...

Ce film fut le dernier de l’œuvre de Robert Aldrich. Il nous entraîne aux côtés d’un trio formé de deux catcheuses, les California Dolls et de leur manager joué par l’excellent Peter Falk. Aldrich a choisi des actrices de music hall qui furent soumises à l’entraînement pour rentrer parfaitement dans leurs rôles et qui elles aussi, se révèlent de formidables comédiennes.

Deux filles au tapis est un road-movie sur fond de paysages d’une Amérique de la pauvreté et de la précarité que nous traversons au fil de la tournée des California Dolls. De motels minables, en fast - food sordides, de salles de sport en vestiaires crasseux, nous découvrons les coulisses de ce sport spectacle avec ses coups tor- dus, sa corruption et ses matchs truqués.

Sans aucun cynisme, mais avec une infinie tendresse et générosité de cœur pour ses personnages, Aldrich montre le milieu d’un prolétariat du sport, en quête de gloire et où sang et coups bas éblouissent un public voyeur, avide de spectacles de filles qui s’étripent dans le strass ou la boue.
La dernière séquence de ce film tonique est un très grand moment de cinéma parfaitement jubilatoires.
Si Deux filles au tapis est un film qui cogne, il demeure surtout - comme presque toute l’œuvre de Robert Aldrich- un film intelligent et très attachant.- L.L